Appel à partages d’expériences et résumés Conférence internationale sur la santé – “Taking the urban turn”
30/06 - 30/06/2019

Notre monde s’urbanise rapidement : d’ici 2050, deux personnes sur trois vivront probablement dans des villes ou autres zones urbaines. Devons-nous adapter notre approche actuelle des systèmes de santé, ainsi que nos modèles et paradigmes actuels ? Les villes sont souvent des lieux défavorables pour la santé, mais elles offrent aussi des opportunités de changement social, d’innovation et de solutions intersectorielles, notamment dans le domaine de la santé. Comment atteindre un accès universel à la santé dans les villes ? Quelle est la meilleure façon d’organiser les services de santé et le système de santé dans les environnements urbains ? Dans quelle mesure la prise en compte de l’impact de la vie urbaine influence-t-elle la santé des populations urbaines ?

Be-cause health, la plate-forme internationale  tiendra sa conférence internationale annuelle 2019 les 15 et 16 octobre 2019 sur le thème de la Santé urbaine. Elle rassemble des professionnels belges et internationaux du développement et de la santé, des ONG et des chercheurs académiques. Cette année, la conférence accueillera également des planificateurs urbains. Elle profitera en outre d’être de passage à Bruxelles pour présenter des expériences de planification urbaine et de santé. La conférence rassemblera et présentera principalement des expériences internationales issues des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Les organisateurs peuvent aider un nombre limité d’orateurs sélectionnés, issus de pays à faibles revenus, en prenant en charge le coût du voyage et du logement pour la conférence. Nous invitons les personnes à soumettre des partages d’expériences ou résumés scientifiques sur des résultats récents (de la recherche).

Nous recherchons un mix à la fois d’expériences de terrain (des récits) mais aussi de résultats de recherches (académiques) et/ou d’observations professionnelles documentées. Nous visons en premier lieu des expériences d’évolutions en santé dans des (bidon)villes des pays à revenus faibles ou intermédiaires, mais également des défis pour des systèmes de santé des pays riches, qui affectent surtout des populations précarisées.

Pour chacun des six thèmes (tracks), nous voulons stimuler une discussion de groupe. Les exposés visent à générer des hypothèses et/ou des échanges sur les démarches, le fonctionnement et les politiques à suivre fondés sur les bases factuelles (scientifiques).

La conférence a pour but de mener des échanges sur divers besoins sanitaires des populations urbaines (indépendamment de l’âge, de l’orientation sexuelle, du contexte), notamment la santé et les droits sexuels et reproductifs – SDSR, les réponses sanitaires aux maladies infectieuses existantes telles que le virus Zika, la grippe, le VIH, la tuberculose et les épidémies urbaines émergentes telles que la coexistence de la malnutrition et de la surnutrition / l’obésité, le diabète et les styles de vie sédentaires.Le délai étendu pour soumettre les documents est fixé au 30 juin – 17 heures, heure de Bruxelles. Chaque candidature doit être soumise via le Google form de la conférence.

Chaque article ou résumé doit être lié à l’une des 6 pistes suivantes :

  • Piste 1 : Fourniture de services de santé en milieu urbain
    Comment pouvons-nous exploiter le potentiel urbain de la fourniture de services de santé ? Cette question forme le cœur de cette piste. Nous aimerions partager des méthodes novatrices d’organisation des services de santé : comment accepter les défis posés par les spécificités urbaines et profiter des avantages qu’elles offrent (échelle, proximité, anonymat, etc.), afin de fournir des soins de meilleure qualité, par exemple comment identifier et exploiter les innovations, la formation et la rotation du personnel sanitaire, tout en fournissant des services à grande échelle. Quelles leçons pouvons-nous tirer des liens qui existent au sein des villes grâce au référencement entre fournisseurs de santé et action multisectorielle, par exemple les équipes de réponse d’urgence ? Cette session est également intéressée par la recherche / les expériences relatives à l’utilisation accrue par les populations urbaines de services de santé privés (formels et informels) et la façon d’aborder des fournisseurs privés qui ne reconnaissent pas obligatoirement la gestion de la santé publique.
  • Piste 2 : Les systèmes de santé urbains
    L’urbanisation rapide exige des méthodes novatrices d’organisation des systèmes de santé urbains. Un effort structuré s’impose depuis longtemps en la matière. Certaines des questions les plus urgentes sont : le concept traditionnel (OMS) des « districts de santé » est-il tenable dans un environnement urbain ? Dans la négative quelle(s) est (sont) la/les alternatives ? Si oui, comment les adapter à cet environnement spécifique ? Par exemple, chaque « district » urbain devrait-il disposer de son propre hôpital de référence ? Comment délimiter les « populations de responsabilité » dans un environnement urbain ? Comment gérer la forte densité de fournisseurs de soins de santé et leur diversité en termes de qualifications et de formats organisationnels ? Quelle est la spécificité des trajets de soins et / ou des itinéraires thérapeutiques en milieu urbain et comment les aborder ? Cette session recherche les meilleures pratiques, les découvertes récentes en matière de capitalisation sur l’éventail d’avantages urbains (notamment en termes d’échelle, d’accès géographique des services, de possibilité de choix des fournisseurs de soins et autres services sociaux, etc.), et comment s’adapter à l’environnement urbain dans le but de mettre en œuvre des soins de santé primaires (en mettant l’accent sur certaines caractéristiques clés : gestion, fourniture de soins de santé de base et action multisectorielle).
  • Piste 3 : Équité en matière de santé – ne laisser personne derrière
    L’inégalité de revenu a globalement progressé et elle a un impact sur l’accès des populations urbaines à des services de santé qualitatifs. La discrimination, voire la criminalisation, empêche les « populations clés » et les groupes minoritaires d’accéder à des services et droits de santé essentiels. Cette session recherche de brèves histoires et des découvertes récentes concernant certaines questions parmi les suivantes : Quelles politiques (sanitaires) sont susceptibles d’améliorer l’accès à la santé dans des configurations marquées par d’importantes inégalités et iniquités ? Que signifie la promotion (ou l’échec) de la santé communautaire dans un environnement urbain (informel) ? Quelles politiques de non-discrimination et d’accès à des services essentiels tels que la mobilité, le logement, l’eau et l’hygiène, etc. déterminent la santé des populations urbaines diversifiées ?
  • Piste 4 : Éco-santé : création d’un lien entre santé et environnement
    Il est fréquent que les villes ne soient pas des lieux sains où vivre. Cela est dû à l’impact de divers facteurs tels que la pollution de l’air, la pollution sonore, l’existence de déserts alimentaires, de logements et d’infrastructures de piètre qualité dans les quartiers pauvres et l’absence d’accès à des espaces verts. Cette session cherche de brèves histoires et des découvertes récentes sur divers sujets : Comment mieux associer la planification urbaine et tirer avantage de l’échelle urbaine et géographique, innover dans le domaine de la production/l’économie « locale » circulaire et autres interventions qui contribuent à un environnement plus sain pour les populations urbaines.
  • Piste 5 : Garantir la sécurité dans la ville
    Les villes innovent et investissent afin de devenir « à l’épreuve des enfants », accessibles, accueillantes pour les vélos, elles visent à améliorer les zones désertées où la fourniture de services (publics) est faible, et les citoyens des villes font campagne contre la criminalité et la violence sexuelle et liée au sexe. Cette session a pour but de résoudre divers sujets liés à la sécurité, notamment comment réduire la mortalité liée à la circulation routière, comment résoudre les niveaux élevés de violence (sexuelle) dans les zones urbaines ; comment gérer les risques sanitaires liés à la gestion des déchets ; et globalement, comment les pouvoirs publics des villes planifient et coordonnent de multiples parties prenantes (de la santé et autres) afin d’améliorer la sécurité ? Le recours croissant à la surveillance, aux villes « intelligentes » et à l’intelligence artificielle contribue-t-il à atteindre cet objectif.
  • Piste 6 : Planification urbaine & gouvernance (sanitaire) urbaine
    La gouvernance urbaine (progressive) requiert une approche multidisciplinaire afin d’améliorer la santé urbaine, qui englobe la complexité du processus décisionnel et la mise en œuvre d’une gouvernance conjointe (gouvernance collaborative) avec une multitude d’acteurs et des communautés jusqu’ici oubliées. Cette session a pour but de partager de meilleures pratiques et de faciliter un débat sur la façon de coordonner les districts sanitaires sous la compétence du ministre de la santé et des pouvoirs publics locaux tels que l’eau et l’hygiène, les transports publics et le logement. Comment inclure des évaluations sanitaires dans la planification urbaine et le processus décisionnel et comment progresser vers des politiques plus coordonnées (HealthinAll) et une meilleure responsabilité ?

La conférence est organisée par Be-cause Health en partenariat avec Enabel – Agence belge de développement, Memisa, l’Institut de Médecine Tropicale (Anvers), Sensoa, l’Université d’Anvers, l’Université de Liège, l’Université Libre de Bruxelles/École de Santé Publique, ULB Coopération et Viva Salud.

 

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