Groupe de travail thématique 4 : Décentraliser les soins de santé mentale

  • Modératrice : Mme Hilde Buttiëns
  • Orateurs :
    • Mr. Jean Luc Nkengurutse (Burundi) : Vidéo
    • Mme Jeanine Kamana (Burundi) : Vidéo
  • Discutante : Mme Elvire Sosohounto (Benin)

Dans cette session, nous nous pencherons sur des projets de santé mentale créés suite à des initiatives locales. Nous interrogerons les limites à poser à la créativité des communautés et des acteurs internationaux dans ce domaine : jusqu’où l’offre de soins spécifiques – par exemple une clinique du trauma, l’accompagnement des victimes de violences sexuelles, la pédopsychiatrie… — en réponse à des besoins locaux peut-elle être encouragée ? Comment combiner le souci d’encourager et soutenir la créativité des acteurs locaux avec la nécessité de garantir une certaine homogénéité de l’offre à l’échelle du pays ainsi que des standards de qualité ? Par exemple, quel rôle l’Etat peut-il prendre pour l’implication de non-spécialistes dans l’offre socio-thérapeutique et poser une limite à leurs interventions ? Il y a un consensus, dans la littérature internationale, sur les conditions auxquelles, dans les pays à bas et moyen revenu, des soins (préventifs et prise en charge et suivi, réintégration sociale, etc.) en santé mentale et psychosociale proposés au niveau local peuvent être efficaces et faciles d’accès. Ces conditions sont les suivantes : que ces soins soient ancrés dans la communauté, qu’ils soient fournis par des acteurs adéquatement formés. Dans quelle mesure, sur le terrain, ces conditions sont-elles réunies ? Dans quelle mesure sont-elles jugées pertinentes dans les contextes qui nous seront présentés ?

Nous nous pencherons également sur les modalités concrètes d’articulation de l’offre de soins en santé mentale avec l’ensemble de l’offre de services disponibles localement sur les plans sociaux ou médicaux. Certaines formes de partage d’informations entre intervenants, de concertation et de coordination des interventions s’avèrent-elles plus efficaces que d’autres ? Comment, dans ces contextes, réagissent les patients et leurs familles ? Observe-t-on un engouement vers ces nouvelles formes de prise en charge ou au contraire une réserve, une prudence témoignant de possibles freins ?

Les intervenants et les participants nourriront notre réflexion en montrant les réponses que, sur leurs terrains respectifs, ils ont pu apporter à ces questions.