Session A: D’une pierre , deux coups

Comment l’éducation complète à la sexualité et les programmes qui abordent la violence sexiste en milieu scolaire contribuent-ils à améliorer la santé sexuelle et reproductive ainsi que les résultats scolaires ? Leçons de politique, pratique et partenariats.

Un quart de la population mondiale fait partie de la tranche d’âge de 10 à 24 ans, soit environ 1,8 milliard de jeunes. Jamais auparavant, un tel nombre de jeunes n’a été sur le point de débuter ou n’a débuté sa vie sexuelle et reproductive. Les droits humains internationaux, ainsi que les politiques internationales, régionales et nationales, définissent les obligations des gouvernements en matière de promotion et de protection de la santé et des droits sexuels et reproductifs (SDSR) des jeunes. Comme l’illustrent de nombreuses statistiques et histoires de grossesses chez les adolescentes, la diffusion du VIH et autres maladies sexuellement transmissibles et les violences sexuelles et sexistes, les SDSR des adolescents (10-19 ans) sont aisément ignorés.

L’éducation est considérée comme un endroit de choix pour aborder les (obstacles aux) SDSR des adolescents. Les écoles sont notamment considérées comme des endroits déterminants pour apporter aux jeunes les connaissances, les compétences, les attitudes et les valeurs dont ils ont besoin pour déterminer et apprécier leur sexualité, physiquement et émotionnellement, individuellement et dans une relation. Sur le plan international, la question a pris une importance politique considérable. L’UNESCO par exemple a mis à jour ses directives sur une éducation complète à la sexualité (ECS). Il est prouvé qu’une éducation complète à la sexualité appropriée en fonction de l’âge, sensible à la problématique hommes-femmes et basée sur les compétences pour la vie, apporte aux jeunes les connaissances, les compétences et l’efficacité nécessaires pour prendre des décisions réfléchies à propos de leur sexualité et de leur style de vie.

Dans le même temps, les écoles (et en effet le système éducatif en général) reflètent ce qui se passe dans le monde extérieur. Par conséquent, les écoles ne sont pas toujours des lieux sûrs et sains. Bien que les données spécifiques soient limitées, l’UNGEI et l’UNESCO ont exprimé des inquiétudes quant à l’exposition fréquente aux violences sexuelles et sexistes dans les écoles et autour de celles-ci partout dans le monde. De nombreux directeurs d’écoles et professeurs sont mal à l’aise et évitent d’évoquer les sujets sensibles tels que les relations sexuelles et entre hommes et femmes, surtout quand le programme ne les invite pas à aborder les problèmes qui se posent. De plus, la formation initiale et continue prépare rarement le personnel éducatif à renforcer les compétences indispensables à l’autonomisation des jeunes. Pour que les écoles respectent la promesse d’aborder les (barrières aux) SDSR des adolescents, il est indispensable d’investir dans une éducation de qualité.

Dans ce contexte, le panel mettra l’accent sur la question centrale suivante :

Comment l’éducation complète à la sexualité et les programmes qui abordent la violence basée sur le genre en milieu scolaire contribuent-ils à améliorer la santé sexuelle et reproductive ainsi que les résultats scolaires ? Leçons de politique, pratique et partenariats.

PROGRAMME

Modératrice : Sietske Steneker, UNFPA

Introduction
Séance de formation interactive sur le système des drapeaux de Sensoa par Karen De Wilde

Panel de discussion

  • Yona Nestel mettra l’accent sur le niveau politique, en s’appuyant sur son expérience en tant que membre du groupe de travail mondial de l’UNGEI / UNESCO sur la violence basée sur le genre en milieu scolaire et du comité de pilotage de l’UNGEI et son travail auprès des Ministères de l’Education et des parties prenantes gouvernementales pour influencer les politiques et stratégies d’éducation dans les contextes de développement.
  • Hans De Greve mettra l’accent sur le lien entre politique et pratique, en s’appuyant sur son expérience de conseiller éducatif au sein du projet iGROW de VVOB Suriname – un effort collaboratif d’éducation, de santé et d’organisations de jeunesse. Ce projet dirige une approche scolaire complète visant à aborder les SDSR des adolescents et la violence basée sur le genre dans le milieu scolaire secondaire professionnel.
  • Joanna Herat se concentrera sur diverses études de cas ECS dans lesquels les directives de l’UNESCO sur l’éducation à la sexualité ont été utilisées comme fil conducteur. Elle mettra l’accent sur diverses bonnes pratiques des programmes ECS, les leçons apprises et dans quelle mesure les directives de l’UNESCO mises à jour répondront aux besoins de SDSR des adolescent(e)s.
  • Anna Ninsiima abordera les obstacles à la mise en œuvre d’une éducation complète à la sexualité dans un environnement aussi complexe que l’Ouganda. Elle évoquera l’expérience de la mise en œuvre d’un programme d’ECS axé sur l’égalité hommes-femmes dans les écoles primaires des zones rurales d’Ouganda.

Questions-réponses